Death Note
Death Note, tome 1 éditions Kana,
Takeshi Obata (dessins), Tsugumi Obata (scénario)
death note, 1 à 13. Death Note [texte imprimé] / Tsugumi Oba, Auteur; Takeshi Obata, Artiste . - [S.l.] : Kana, [s.d.]. - , Illustré par Takeshi Obata; 12 x 18 cm. - (Dark Kana) .
ISBN 978-2-505-00032-7 : 7EUR90.
Note de Contenu: Si on est novice dans l'univers du manga, Death Note peut en être
une excellente introduction. Les dessins sont très clairs, contrairement à ce que l'on peut
parfois retrouver dans d'autres classiques nippons, et le scénario est absolument
captivant.
Le décor est celui du japon contemporain, et si on découvre quelques coutûmes au
travers de cette oeuvre, la plupart du temps, n'importe qui peut s'y reconnaitre et
l'intrigue pourrait, en réalité, se passer n'importe où.
Les personnages sont immédiatement intéressants. Light est extrêmement talentueux,
possédant une intelligence incroyable, qui en fait un excellent rival pour L, personnage
que l'on découvre comme beaucoup plus atypique. Light est froid, méthodique,
calculateur. L est tout ça à la fois derrière une apparente légèreté, voire insouciance
naïve que sa posture courbée et son amour pour les gimauves et autres mets sucrés
n'arrangent pas.
Les autres protagonistes sont intéressants, en particulier le père de Light, qui travaille
pour Interpol.
Mais ce sont surtout les stratagèmes géniaux et les plans tordus qui sont mis en place
pour traquer l'autre tout en évitant d'être pris qui font de Death Note un manga
extrêmement bien construit et intelligent.
C'est d'ailleurs l'une de ces histoires pour lesquelles ils est impossible de ne pas
prendre parti. Immédiatement, les situations résonnent en nous, et deux clans se forment
naturellement chez les fans: ceux qui ont une vision pratiquement Kantienne de la
justice, et pronent un idéal moral tandis que les autres, plus penchés vers un sens
pratique voire utilitariste clament que Light a raison de se débarasser des criminels pour
un monde plus juste.
L'histoire commence par ailleurs dans le monde des dieux de la Mort, où tout n'est
qu'ennui et désolation. Les dieux se sont désintéressés des affaires humaines depuis
longtemps par lassitude. Seul Ryuk, un Shinigami un peu atypique qui cherche du
divertissement va décider de rompre cette monotonie.
Dans Death Note, la mort est clairement conçue comme punitive. Elle est le seul
remède efficace contre le crime selon Light, pour qui la justice humaine est insuffisante: il
tue même les criminels qui étaient déjà en prison. Elle a d'ailleurs aussi une très grande
fonction dissuasive, pour empêcher d'autres, par peur des représailles, de faire quelque
chose de répréhensible.
Malgré l'existence des dieux de la mort, Light ne semble pas concevoir l'idée d'un au
delà. Pour lui, la mort n'est qu'une rupture brutale qu'il veut reculer le plus possible en ce
qui le concerne.
Pourtant, l'idée de destinée est aussi omniprésente dans le manga. En effet, les dieux
de la mort ont le pouvoir de voir combien de temps il reste à vivre à un humain. Un petit
compte à rebours s'affiche au dessus de leurs tête, ce qui laisse supposer que tout serait
écrit à l'avance. L'issu n'en est cependant pas moins incertaine tout le long de l'histoire.
Ce manga est vraiment excellent, quoi que pour ma part, j'ai trouvé la fin un peu
longue. J'aurais certainement préféré quelque chose de plus court, mais toujours dans le
même esprit d'affrontement de deux intelligences, faisant se contorsionner les nôtres sur
ce que l'on souhaiterait pour l'humanité.
Résumé: Light Yagami, brillant lycéen, trouve un jour, au hasard d'une ruelle, un petit
cahier noir vierge. Sur la couverture sont gravés deux mots: Death Note. Littéralement le cahier de la mort. Ramenant sa trouvaille chez lui, Light va se pencher un peu plus sur le
carnet. Sur la première page, quelques règles sont édictées, dont la première mentionne
"Toute personne dont le nom sera inscrit dans ce Death Note mourra."
Très sceptique, et pensant qu'il s'agit d'une blague, le jeune homme prend difficilement
au sérieux cette histoire. Mais curieux, et précautionneux par rapport au danger potentiel,
il décide de choisir un homme dont "la vie importe peu" pour tester le cahier. Il inscrit
donc le nom d'un criminel, et c'est ainsi que, stupéfait, il apprend quelques minutes plus
tard à la télévision que l'homme en question est mort d'une crise cardiaque.
Les chose s'enclenchent très rapidement. Light devient Kira, un justicier anonyme qui
punit les criminels en leur donnant la mort sans même avoir à les toucher. Il est
désormais accompagné par Ryuk, le Shinigami (Dieu de la Mort) à qui appartient le
Death Note et qui l'a laissé tomber dans le monde des humains par simple ennui.
Cependant, Interpol enquête sur l'identité de ce mystérieux Kira, peu convaincue qu'il
s'agit d'un être surnaturel appliquant un châtiment divin. Les forces spéciales font donc
appel à leur meilleur détective, uniquement connu sous la seule lettre L, et qui a la
réputation de pouvoir résoudre les affaires les plus complexes qui soient.
Une course commence entre L et Kira, à savoir qui vaincra l'autre le premier. Un duel
entre deux des plus grands esprits du monde s'enclenche, s'affrontant avec eux deux
conceptions de la justice et du Bien radicalement opposées.
741.5
Langues : Français (fre) Langues
originales : Japonais (jpn)
Mots-clés :
justice;carnet;mort;affrontement;bien et mal;dieu de la
mort;intelligence
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