Harry Potter et les Reliques de la Mort
© Harry Potter et les Reliques de la Mort, JK Rowling,
éditions Gallimard jeunesse, illustration de Jean-Claude Götting
Harry Potter, Tome 7. Harry Potter et les Reliques de la Mort = Harry Potter and the
Deathly Hallows (Titre original en anglais) [texte imprimé] / J. K. Rowling, Auteur . - [S.l.] :
Gallimard Jeunesse, 2007. - 816 pages: Traduit de l'anglais par Jean-François Ménard,
illustré par Jean-Claude Götting; 15,0 x 24,0 cm. - (Grand format littérature) .
Note générale: Notice par Emmanuelle Granero . - ISBN 978-2-07-061536-0 : 28EUR.
Note de contenu: Septième volume de cette saga éponyme, Harry Potter et les
Reliques de la Mort s'inscrit parfaitement dans la lignée des six tomes qui l'ont précédé
et offre une conclusion magistrale.
Une véritable euphorie a été sucitée par ces romans, dont la magie continue
aujourd'hui, plus de 10 ans après la sortie du dernier volet, non seulement grâce aux
ajouts successifs de l'auteur mais aussi par les fans, qui ne semblent pas prêts de s'en
lasser.
On retrouve dans ce volume un décor bien différent des précédents. Seul tome dont
l'intrigue ne se déroule pas principalement dans l'enceinte de Poudlard, l'école de
sorcellerie, il marque une rupture nette avec le monde de l'enfance qui a toujours bordé
les Harry Potter. Plus sombre, plus complexe et exhaltant, il est difficile de reposer cet
ultime livre tant qu'on ne connait pas le dénouement.
Les personnages restent globalement inchangés, quoi que quelques nouveaux
puissent encore aparaître et d'autres perdre la vie. Le point le plus intéressant
concernant les personnages est surtout le développement de certains d'entre eux, qui
accompagnaient Harry depuis le début, et dont on se rend compte que l'on savait très
peu. C'est surtout le cas d'Albus Dumbledore, dont une grande partie du passé est mis à
nu, mais aussi et surtout de l'agent triple qu'était Severus Rogue (Snape en anglais), et
des raisons, jusque là mystérieuses, qui expliquaient ses différentes allégeances et le
changement de ces dernières.
On retrouve aussi une dynamique très intéressante entre les principaux protagonistes,
et les difficultés relationnelles entrainées par de grands bouleversements existentiels.
En ce qui concerne la mort dans Harry Potter, on ne peut, en réalité, se contenter de
lire le 7ème tome pour saisir le propos de Rowling à son sujet. Toute la saga est très
centrée autour de cette thématique, et c'est particulièrement le personnage de Voldemort
qui en est obsédé. On peut d'ailleurs évidemment commencer par noter que le nom qu'il
a lui-même choisi (et qui est issu de français même dans le texte original), peut-être
décomposé comme Vol-de-mort. Ce n'est pas pour rien qu'il est également nommé "le
Seigneur des Ténèbres", en référence à cette mort à qui il a volé le pouvoir. La mort,
c'est lui qui la donne, et elle n'a aucune emprise sur lui. De même que "celui-dont-on-ne
doit-pas-prononcer-le-nom" rappelle étrangement la description de la mort dans De bons
présages (Pratchett et Gaiman), où elle n'est pas explicitement nommée, et n'en a pas
besoin. Tout le monde sait de qui il s'agit.
Ce qui fait de Voldemort le Mage Noir qu'il est, c'est indéniablement sa peur de mourir.
Ses opinions sur la suprémacie du sang sorcier sont bien moindres face à sa volonté de
vivre à jamais, motivée par une angoisse de la mort. Tout le long, Voldemort essaie de
devenir le maître de la Mort, de l'assujetir, et pour cela, il ne reculera devant rien, sauf
devant elle.
Tout le propos de l'auteur par rapport à cette peur réside en l'idée que pour devenir le
véritable maitre de la Mort, il faut accepter cette dernière, et sa propre finitude. On le voit
notamment avec les personnages de Lily Potter, qui se sacrifie pour son fils, d'Albus
Dumbledore, qui a non seulement acceptée mais prévue sa mort, et d'Ignotus Peverell,
du conte des trois frères; C'est une sagesse qu'acquiert finalement Harry, à la fin de ce
tome, lorsqu'il comprend qu'il va devoir mourir de la main de son ennemi pour pouvoir
l'éliminer. Par son sacrifice, Harry accepte de faire ce dont Voldemort a toujours été
incapable: il accepte et va affronter sa mort, devant alors le véritable maître des reliques.
Rowling insiste bien d'ailleurs sur le fait que la mort n'est pas à craindre, et que l'amour,
proné tout au long de la série, est ce qui protège. Si on aime et qu'on a été aimé, alors,
mourir ne devrait pas faire peur. C'est ce que dit Dumbeldore à Harry, lorsqu'ils se
trouvent dans l'entre-deux, entre le monde des morts et celui des vivants "N'aie pas pitié
des morts, Harry. Aie pitié des vivants, et par dessus tout, ceux qui vivent sans amour. "
C'est effectivement l'amour que lui portait sa mère qui a évité la mort à Harry lorsqu'il
était bébé. C'est l'amour pour ses amis qui lui a permis d'éjecter Voldemort de son esprit
dans le 5ème tome de la saga. Et, lorsqu'il est sur le point d'être tué, c'est l'amour de ses
défunts parents, de son parrain et ancien ami qui permettent au Garçon qui a Survécu
d'aller se présenter face à Voldemort et à son destin.
La manière qu'aurait l'homme de vivre sa mort dépendrait donc, pour Rowling, de la
manière dont il aurait vécu sa vie, s'il avait su aimer et l'être en retour.
En résumé, en qualité de très grande fan d'Harry Potter, je ne peux que vivement
conseiller de se plonger dans cet univers formidable, qui a marqué une génération toute
entière.
Mais si pendant longtemps, je n'ai absolument pas remis en question la vision de
Rowling (particulièrement concernant la mort), la découverte d'Harry Potter et les
méthodes de la Rationnalité aura particulièrement chamboulée ma propre perception des
choses.
Résumé: Chargé d'une mission par son
défunt mentor et désigné comme seul être capable de l'accomplir
par une prophétie, Harry Potter embarque une fois encore dans une
aventure pour sauver le monde. La menace du terrifiant Lord Voldemort
ne cesse de s'étendre, devenant de plus en plus grave depuis la mort
de Dumbledore.
Harry sait maintenant qu'il n'est pas possible de
tuer Voldemort avant de s'être débarrassé des Horcrux, ces objets
magiques dans lesquels le Seigneur des Ténèbres a glissé un
fragment de son âme. C'est avec ses amis de toujours, Ron et
Hermione, qu'il partira donc à leur recherche, dans une quête plus
sombre et douloureuse que toutes celles qu'il a jusqu'alors
vécues.
Mais Voldemort n'a pas décidé d'attendre
passivement que les trois jeunes sorciers remplissent leur mission:
il s'est mis en quête des Reliques de la Mort, ces trois objets qui,
selon la légende, auraient été des cadeaux de la Mort elle-même.
Ensemble, ces reliques feraient de leur possesseur le maître de la
Mort.
Une course-poursuite entre le bien et le mal commence,
où l'on ne sait plus très bien qui traque qui. Voldemort se procure
la baguette de Sureau et semble être devenu invincible, tandis que
les trois acolytes détruisent petit à petit ce qui le rendait aussi
puissant.
Harry devra donc compter sur l'aide de ses amis, l'amour
et le courage de tous ses alliés dans le monde sorcier, et être
prêt à faire d'innombrables sacrifices pour accomplir son destin.
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Langues : Français (fre) Langues
originales : Anglais (eng)
Mots-clés :
enfants;sorcier;magie;école;mort;reliques;affrontement;Immortalité;quête;grandir
Indexation
décimale : 843.0877 (Littérature fantastique)
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