posté le 19-01-2019 à 16:49:57

 

La mort et l'immortalité dans 

l'oeuvre de Tolkien 

(Vidéo) 

 

 

 

Détails utiles: 

 Extrait mentionné en entier : 

 

     "Mais voici qu'Aragorn éprouva l'approche de la vieillesse et il sut que les jours qui lui avaient été alloués venaient à terme, quelque longue eût été sa vie sur terre. [...] Se rendant alors dans la maison des Rois en la Rue du Silence, Aragorn s'étendit sur la vaste couche qu'il avait fait préparer à son intention. [...] Puis tous le quittèrent, hors Arwen, et elle demeura seule près de son lit. Et, toute sage qu'elle fut et de noble coeur et lignage, elle ne put s'empêcher de le supplier de demeurer encore un peu. Elle-même n'était point lasse de ses jours d'existence sur terre et elle goûtait toute l'amertume de la condition mortelle qu'elle avait assumée.

- Dame Undomiel, dit Aragorn, c'est un dur moment, il est vrai. [...] Il me fut octroyé non seulement une durée de vie trois fois plus longue que celle des Hommes de la Terre du Milieu, mais aussi la faveur de partir de mon plein gré, et de restituer le don dont j'ai joui. C'est pourquoi, à présent, je vais dormir. [...] Le choix ultime est devant toi : te repentir et te rendre aux Havres [...] ou bien souffrir le Destin des Hommes.
- Non pas, cher Seigneur, dit-elle, ce choix est depuis longtemps révolu. Il n'y a plus de navire qui m'emporterait au loin, et il me faut par force demeurer et souffrir le Destin des Hommes, que je le veuille ou non : dépouillement et silence. Mais je te le dis à toi, Roi des Nùmenoriens , c'est seulement maintenant que je comprends l'histoire de ton peuple et de sa déchéance. Je les tenais pour fous et mauvais, et je les méprisais, mais à présent je suis pleine de compassion envers eux. Car si c'est là, en effet, le Don de l'Un aux Hommes, c'est un don chargé d'amertume.
- Il semble bien, dit-il, en effet; mais que le coeur ne nous faille pas devant l'épreuve finale, nous qui autrefois renonçâmes à l'Ombre et à l'Anneau. Il nous faut partir chagrins, mais non point désespérés. Vois donc, nous ne sommes pas assujettis à jamais aux cercles du monde, et au-delà il y a bien plus que le souvenir ! Adieu !
- Estel ! Estel ! s'écria-t-elle, et lors même qu'il lui prenait la main et l'embrassait, le sommeil s'empara de lui.

Et voici qu'une grande beauté se révéla en lui, de sorte que tous ceux qui vinrent par la suite
 le contemplèrent avec émerveillement car ils virent confondues en ce gisant la grâce de sa jeunesse, la vaillance de l'âge mûr et la majesté de sa vieillesse. Et là devait-il reposer longtemps - une image de la splendeur qui fut celle des Rois des Hommes dont la gloire jamais ne fut ternie avant les changements en ce monde."

 

 


 
 
 

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