Les Contes de Beedle le Barde
Le conte des trois frères
© Harry Potter et les Reliques de la Mort (2010) adapté d'un roman de JK Rowling et
réalisé parDavid Yates, Warner Bros
Les Contes de Beedle le Barde = The Tales of Beedle the Bard (Titre original en anglais) : Le Conte des trois frères [texte imprimé] / J. K. Rowling, Auteur . - Série
Romans juniors. - [S.l.] : Gallimard Jeunesse, 2008. - 144 pages: Traduit de l'anglais par
Jean-François Ménard, illustré par Tomislav Tomic; 14,0 x 20,5 cm. - (Grand format
littérature) .
Note générale: - ISBN 978-2-07-062519-2 : 12EUR90.
Note de contenu: C'est également grâce à tous ces éléments (livres, Pottermore, les
Animaux Fantastiques, l'Enfant Maudit, conventions, sites des fans et même le compte
Twitter de Rowling) que l'univers des sorciers ne s'est pas cantonné aux simples romans
de la saga. Et si le Conte des trois frères reste connu de tous par le biais des livres ou
des films, le reste des contes sont un bonus offert à ceux qui souhaitent se plonger dans
ce dit univers.
Le Conte des trois frères respecte bien les prérequis du conte pour enfants. Il contient
des personnages ordinaires (pour des sorciers) qui se retrouvent confrontés à une
situation complexe. De leur gestion de la situation dépendra leur sort, et ceux qui
agissent par orgueil, ou de manière jugée généralement immorale, sont ceux pour qui
l'histoire se terminera mal.
Antioche demande à être le plus puissant, et se voit offrir une baguette. Il meurt tué
par son rival.
Cadmus, dans sa volonté d'humilier la mort, demande le pouvoir de réscuiciter ceux
qu'elle a ravi. Il finit par se donner la mort après avoir retrouvé sa défunte compagne
dans un état incarné mais ni morte ni totalement vivante.
Ignotus, le plus jeune et le plus sage des frères, demande simplement un moyen
d'échapper à la mort, jusqu'à ce que son heure soit véritablement venue. La mort lui
donne une cape d'invisibilité, et respectant sa promesse, lorsqu'il sent son heure arriver,
Ignotus donne la cape à son fils et acceuil la mort "comme une vieille amie".
On retrouve bien ici la vision non pas de la mort mais du fait même de mourir déjà
énoncée par Rowling à maintes reprises dans Harry Potter: accepter la mort, c'est faire
preuve de sagesse. Ignotus a été récompensé d'une longue vie car il n'a pas chercher à
vaincre la Mort, pas cherché à devenir immortel. Il l'a simplement repoussée pour un
temps.
C'est la première fois que l'on voit la Mort en tant que personnage dans l'oeuvre de
Rowling. En réalité, selon Dumbledore, il ne s'agirait que d'une histoire, les frères
Peverell ayant eux-même fabriqué les objets.
Il n'empêche que l'on peut s'interroger sur la représentation de la Mort dans ce conte.
Tout le long de la saga, la mort est présentée de manière relativement positive. "C'est
plus rapide que de tomber endormi", rassure Sirius, le parrain de Harry. Pourtant, ici, la
mort est dépeinte comme sournoise, fourbe et colérique: elle vient à la rencontre des
frères "furieuse" car ils ont survécu et fait pourtant semblant de les féliciter. Elle leur offre
des cadeaux qui feront courir à leur perte deux d'entre eux et cherche ensuite le
troisième, quoi qu'elle ne puisse le trouver.
Outre cette représentation étrange et peu en adéquation avec l'image proposée
jusqu'alors, on retrouve ici aussi la question de l' "après", largement présent dans cet
univers, où énormément de formes de "vie après la mort" aparaissent et subsistent
(fantômes, inferi, portraits parlant de personnes décédées, pierre de résurection etc.) (la
figure de l'entre-deux est mentionnée ICI, dans la prochaine notice, avec le personnage
de Dracula.)
Si j'adore sans conteste l'univers d'Harry Potter, j'ai un avis beaucoup plus partagé sur
les Contes de Beedle le Barde, dont je n'ai pas apprécié plus de la moitié. Le Conte des
trois frères, quoi que d'un style très agréable à lire, ne m'a pas plus enchantée que cela
de part cet divergeance dans la représentation de la Faucheuse.
Résumé: Issus du monde magique de Harry Potter, les Contes de Beedle le Barde
forment un recueil de 5 histoires courtes dans un petit livre très sobre et couvert de
runes. Censées être les récits que racontent les parents aux enfants sorciers, et à
l'image de leur version moldue, les histoires contiennent toutes une morale sur des
thèmes récurrents du monde de la magie: amour, aventure, générosité, tolérance et
courage.
Le Conte des trois frères est bien
évidemment le plus célèbre des cinq, rendu notoire
par son utilisation et sa lecture dans le septième tome de la saga Harry Potter.
Egalement lu par Hermione dans le volet cinématographique correspondant, ce passage
dénote du reste des films par son graphisme étonnant, entre le dessin animé de
synthèse et une peinture aquarelle.
Il raconte l'histoire d'Antioche, Cadmus et Ignotus Peverell, trois puissants sorciers qui
arrivent un jour sur les bords d'une rivière. Trop profonde et dangereuse pour être
traversée à la nage, les frères utilisent alors leur grand talent pour la magie en faisant
apparaître un pont entre les rives, et traverser sains et saufs.
La Mort, agacée qu'ils aient évité un trépas qu'elle prévoyait, se présente à eux,
prétendant les féliciter de l'avoir battue. En récompense, elle leur propose à chacun de
réaliser l'un de leurs désirs.
Suivant leurs requêtes, la mort offre aux Peverell des objets magiques qui leur
permettent d'accomplir leur souhait. Mais rapidement les frères se rendent compte que
les reliques qui ont été demandées par soif de pouvoir, ou pour humilier la mort ne leur
apportent que malheur et désolation. Seule une relique, demandée par le plus sage des
trois, lui permettra alors de se cacher de la mort, jusqu'à ce que finalement, sentant sa
véritable heure venue, il l'accepte, et s'en
aille avec elle volontairement.
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Langues :
Français (fre) Langues originales : Anglais
(eng)
Mots-clés : Contes;Harry
Potter;enfant;mort;morale;histoires
courtes;univers;immortalité;reliques
Indexation décimale :
843.0877 (Littérature fantastique)
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